Musée Picasso d’Antibes

Musée Picasso d’Antibes

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Si vous cheminez près d’Antibes, petits et grands allez découvrir les ateliers d’été où vous testerez les diverses techniques employées au plaisir de la création (dessins, peintures, céramiques) au musée Picasso.

Le musée est de nouveau ouvert aux visiteurs, après quelques mois de travaux de rénovation par les artisans d’UCQPAB concernant la sécurité du bâtiment, le réaménagement du parcours au public, la conformité de l’accueil aux personnes à mobilité réduite, la transformation des salles d’exposition…

Le premier étage abrite les expositions temporaires ainsi que la collection Nicolas de Staël, quant au second, il est dédié exclusivement à l’œuvre de Pablo Picasso où sont conservées 275 de ses œuvres.

Le musée, nommé musée Picasso par le Conseil Municipal d’Antibes en décembre 1966, se situe dans une bâtisse médiévale, le château Grimaldi classé monument historique en 1928.

N’hésitez pas à explorer ce lieu où l’architecture ancienne vous invite à contempler le monde de l’art contemporain.

Exposition « Picasso à l’oeuvre », dans l’objectif de David Douglas Duncan

Ce récit photographique, signé David Douglas Duncan, est un témoignage unique sur le Minotaure, sur l’homme et sur l’artiste au travail. Et l’exposition prend ainsi un caractère exceptionnel : 157 images vintage sont mises en perspective par 100 œuvres de l’artiste catalan (peintures, sculptures, céramiques…). Des pièces que l’on découvre souvent en cours d’élaboration dans les clichés. D’une certaine façon, le reportage de Duncan prolonge la démarche du Mystère Picasso – film sur le Maestro qui avait fait sensation à Cannes en 1956 -et montre les conditions dans lesquelles le maître exécute ses œuvres.

Quand Duncan pénètre dans l’univers de Picasso en février 1956, le Maestro est très marqué par le tournage du Mystère Picasso, achevé quelques mois plus tôt et qui fera sensation au festival de Cannes en mai. Le film documentaire d’Henri-Georges Clouzot, qui montre le peintre en train de créer grâce à un dispositif de vitre transparente, est aussi et surtout un film de Picasso.
À cette époque, « Picasso est fasciné par Jackson Pollock et l’action painting », rappelle Bruno Gaudichon. Ce courant artistique apparu au début des années cinquante à New York, est théorisé en 1952 par le critique américain Harold Rosenberg. « Ce qui doit passer sur la toile, dit Rosenberg, n’est pas une image, mais un fait, une action. » D’une certaine façon, le reportage de Duncan prolonge la démarche du Mystère Picasso et montre les conditions dans lesquelles le maître exécute ses oeuvres. Cette approche de la création chez Picasso comme une expérience (et non pas un résultat) est superbement racontée par les planches-contacts des Baigneurs à la Garoupe. La toile blanche reste longtemps dans un coin de l’atelier avant que Picasso ne peigne le tableau en deux jours et deux nuits. La genèse de ce grand format montre Picasso utilisant divers matériaux et techniques (notamment la statuaire) pour obtenir une « sculpture plane ». Et illustre à merveille cette phrase du Maestro lui-même : « Le tableau n’est pas pensé et fixé d’avance, pendant qu’on le fait il suit la mobilité de la pensée. »
https://www.youtube.com/watch?v=Yyo984TJbkg