L’année 2018 de l’habitat groupé – par exemple avec le village vertical de Villeurbanne – a été marquée par plusieurs événements qui semblent témoigner d’un tournant. Après l’effervescence un peu dispersée des cinq dernières années, de premiers projets se concrétisent et les rencontres nationales font la part belle au consensus et au partenariat.
A Strasbourg, depuis cet été Eco-logis, habitat groupé écologique en autopromotion, est achevé. Après l’emménagement cet été, ses habitants apportent la dernière touche aux parties communes et extérieurs.
Dans la foulée de cette première réalisation, la mairie de Strasbourg a mis à disposition des groupes d’autopromoteurs 10 terrains. L’appel d’offre a permis de retenir 5 projets, trois terrains n’ont pas trouvé preneur.
Strasbourg et sa région s’imposent en 2010 comme le principal foyer de développement de l’habitat groupé en accueillant simultanément le Forum Européen des Ecoquartiers et les Rencontres Nationales de l’Habitat Participatif.
Des Rencontres à la formule inédite : co-organisées par l’ensemble des principales associations et collectifs qui oeuvrent pour le développement de l’Habitat Groupé, elles ont fait l’objet d’un large consensus et se distinguent également par la large place accordée aux Collectivités Territoriales.
Rendez-vous est d’ailleurs pris en mars 2010, entre militants et élus, pour mettre en place les bases de partenariats renforcés entre porteurs de projets et Collectivités.
Sur le front de l’habitat coopératif, 2010 est aussi une année marquante, avec le dépôt du permis de construire du Village Vertical et la création de la coopérative d’habitants et la mise à disposition à Besançon d’un choix de 3 terrains pour HAB, future coopérative.
Et partout en France, les projets se multiplient et les réseaux s’activent.
La conception d’un habitat durable : questions à se poser
– Faut-il faire intervenir un bureau d’étude thermique et ce des les premières esquisses ?
– L’optimisation du bâtiment a-t-elle été étudiée sur l’ensemble des possibilité notamment sur sa compacité, sa gestion des apports gratuits en toute saison, son zonage intérieur, la sur-isolation, limitation des ponts thermiques, étanchéité à l’air, choix des équipements, choix de l’énergie, … ?
– La connaissance et l’information en retour par la maîtrise d’œuvre sur les impacts des solutions retenues notamment sur le coût, le fonctionnement, la gestion , l’entretien et la maintenance du bâtiment et de ses composants ?
– Si il y a étude thermique, permet-elle d’atteindre les exigences fixées ?
– Es-ce que les vérifications apportées sur les exigences réglementaires ont été respectées et plus particulièrement sur le confort d’été ?
– L’intégration des remarques de l’étude thermique listant les performances des produits à mettre en œuvre est-elle en phase avec l’étude du projet ?
– La prise en compte de ces performances ont-elles été bien intégrées dans les dossiers de consultation des entreprises et dans les marchés ?
– L’ensemble des détails de réalisation, qui permettront au final d’atteindre la performance escomptée (notamment vis-à-vis des ponts thermiques et de l’étanchéité à l’air) est-il bien notifié dans des schémas ou notes spécifiques ?
– Faut-il prévoir dans le marché des entreprises qu’un test de perméabilité à l’air sera réalisé sur le bâtiment ?
– Les entreprises sélectionnées ont-elles une expérience dans les bâtiments basse consommation ? Et Disposent-elles de qualifications spécifiques ?
– Les marchés signés avec les entreprises respectent-ils toutes les prescriptions sur la performance énergétique du bâtiment ?
– Est-ce que l’ensemble des solutions constructives et des équipements prévus ont des performances validées ? Sont-elles connus/reconnus par les organismes certificateurs ?