Ouvrages de Vauban inscrits au patrimoine de l’humanité

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Qu’évoque ce nom Vauban ? Son nom vous parle surtout depuis quelques jours, mais qui se cache derrière ce nom ! Le livre Vauban – L’inventeur de la France moderne, de l’historien Dominique Le Brun, nous en dit plus :


Vauban, je devrais dire Sébastien le Prestre de Vauban, né le 15 mai 1633, mort à Paris le 30 mars 1707, a obtenu son brevet d’ingénieur du roi à l’âge de 22 ans. Il fut ingénieur militaire au service du roi XIV pendant 53 ans et surtout un génie de l’architecture de cette époque. Ce qui m’étonne, vu les moyens de locomotion de l’époque, c’est la comptabilisation du nombre de kilomètres qu’il effectuait par an. Une moyenne de 3168 kms d’après Anne Blanchard, ce qui représente 150 jours de voyage par an. Vauban a traversé la France dans tous les sens et a observé la misère du peuple. Humaniste et écrivain, son dernier ouvrage « La dîme royale » fut condamné par le roi.
Lundi 7 juillet 2008, lors de la 32ème session de l’Unesco, le Comité du Patrimoine Mondial de l’Humanité a inscrit sur sa liste les 12 fortifications de Vauban sur les 14. Bravo à tous les membres du Réseau des Sites Majeurs de Vauban pour défendre, préserver et protéger ce patrimoine dispersé un peu partout en France.

Voici les ouvrages  de VAUBAN retenus au patrimoine.
citadelle VAUBAN unesco

Dans la Manche, la tour côtière de Tatihou. Commencée en 1664, tour tronconique plate de 18 mètres de hauteur, remplaçant celle de Fouquet sur une île de 28 hectares à côté du port de Saint-Vaast-la Hougue où est construite sa jumelle.

Tour côtière de Saint-Vaast-la-Hougue : toujours dans la Manche. Début des travaux en 1664. Sur la plus haute des buttes, construction d’une grande tour de guerre sur la presqu’île, assemblée au fort.
Ce sont deux tours d’observation et d’artillerie capables de résister à un bombardement naval
La citadelle pentagonale d’Arras  dans le Pas-de-Calais, construite entre 1668 et 1672, elle est surnommée « la belle inutile ».
Dans le Doubs, la citadelle, l’enceinte urbaine et le fort Griffon de Besançon, construits entre 1674 et 1711, veillent et protègent la vieille ville en la surplombant de plus de cent mètres. Presque 30 ans seront nécessaires à la construction de ce circuit de remparts qui s’étend sur 11 hectares.
La citadelle de Blaye avec le fort Cussac-Fort-Médoc en Gironde. Position stratégique de la citadelle surplombant l’estuaire avec l’aide du fort Paté sur l’île au milieu de la Gironde et en face d’elle sur la rive droite le fort Cussac-Médoc pour l’estuaire reste imprenable.
Tour dorée de Camaret-sur-mer du Finistère au nom de « Tour Vauban », hauteur 18 mètres. Corps en granite et schiste avec un toit polygonal d’ardoise sur une charpente en bois apparente. Construite entre 1693 et 1696, la tour permet de repousser les corsaires et ennemis grâce à ses canons et d’accueillir bateaux de commerces et militaires en attente de vents plus favorables. Une position stratégique à l’entrée de la rade de Brest.